Tu as peut-être entendu parler de l’Institut Pasteur qui est connu mondialement.
C’est une fondation dans laquelle des chercheurs travaillent pour préserver ta santé.
Il existe des Instituts Pasteur dans 25 pays comme la France, l’Afrique, le Canada, la République de Corée, la Russie et bien d’autres encore.
Mais sais-tu que le premier Institut Pasteur a été fondé le 4 juin 1887 pour Louis Pasteur, un chimiste et un biologiste qui s’est intéressé aux microbes ?
Ce sont de petites particules, invisibles à l’œil nu, qui sont à l’origine des maladies infectieuses.
Nous allons à présent laisser Louis Pasteur te raconter sa vie.
Tu vas voir qu’elle est passionnante et que nous profitons toujours aujourd’hui de toutes ses inventions.
Biographie de Louis Pasteur
Je suis né en 1822 à Dole au 43, rue des Tanneurs, dans la maison où vivaient mes parents.
Si tu visites un jour cette jolie ville située dans le Jura, une région de l’est de la France à côté de la Suisse, tu verras que maintenant cette rue porte mon nom et la maison est devenue un musée consacré à ma mémoire.
J’avais huit ans quand nous avons quitté Dole.
Après l’école primaire, je suis allé étudier au collège d’Arbois (devenu collège Louis Pasteur aujourd’hui !).
Je ne devrais pas te le dire, mais j’étais un élève moyen avec un goût pour le dessin.
En 1838, j’ai dû quitter ma famille et ma région pour aller à Paris.
Mais tu sais ma belle région de Franche-Comté avec ses forêts et ses lacs me manquaient trop, donc je suis revenu m’installer à Besançon.
C’était quand même moins loin de mes parents qui habitaient à Arbois.
En 1840, j’ai obtenu un baccalauréat ès lettres, mais cela ne m’a pas empêché de continuer à peindre et j’ai même commencé la gravure.
Puis, j’ai suivi les conseils que m’avait prodigués le principal du collège d’Arbois et je me suis présenté au concours d’entrée à l’École Normale supérieure après avoir obtenu un deuxième baccalauréat, cette fois-ci ès mathématique.
Je l’ai passé deux fois, car je voulais obtenir un excellent classement et mon travail a payé.
J’ai obtenu la 4e place et j’ai intégré l’École normale de Paris.
En 1846, j’ai 24 ans et je suis reçu à l’agrégation des sciences physiques qui est une partie des sciences qui porte sur les propriétés de la matière et son évolution.
Pour t’aider à comprendre, je te dirai que le vent, la pluie, l’éruption de la lave des volcans sont des phénomènes physiques.
Le 23 août 1847, j’obtiens mon doctorat de physique (c’est le diplôme le plus élevé !).
Il est temps que j’arrête d’étudier et que je travaille, alors je commence comme professeur de physique au lycée de Dijon, puis j’enseigne à la faculté de Strasbourg.
Mes premières découvertes
Je suis un enseignant curieux de tout ce qui nous entoure, je deviens donc chercheur et mes travaux commencent à être connus.
Je ne vais pas entrer dans le détail, car cela t’ennuierait.
Alors, entrons dans le vif du sujet et je vais te parler de mes découvertes sur la fermentation alcoolique.
On est en 1854, j’ai 32 ans et je suis nommé doyen à la faculté des sciences de Lille.
Dans cette région, l’industrie agroalimentaire rencontre beaucoup de problèmes avec la transformation de la betterave en alcool et les viticulteurs voient souvent leur vin se transformer en vinaigre.
Je pense que tu sais que pour faire du vin, on utilise des grains de raisin qui vont macérer et fermenter dans des cuves.
Cela peut te paraître un peu compliqué, mais sois patient, je vais tout t’expliquer.
Je fais de nombreuses recherches et, un jour, je découvre que le ferment qui permet de transformer le sucre de la betterave comme celui du raisin en alcool est un micro-organisme vivant et qu’il faut prendre beaucoup de précautions pour que d’autres micro-organismes ne viennent pas se mêler au bon ferment.
C’est un grand bouleversement dans le milieu des distillateurs puisque je leur conseille de sélectionner les levures… et surtout de pratiquer ce qu’on appelle à présent la pasteurisation.
Il s’agit d’élever la température du liquide qui fermente puis de le refroidir brusquement.
Cette manière de procéder détruit tous les mauvais germes.
Et là, je suis sûr que tu connais, car tu bois certainement du lait pasteurisé, tu manges des fromages pasteurisés…
Et bien tout cela c’est un peu grâce à moi !
Cette étude des fermentations a fait de moi un vrai chimiste et tu vas voir que cela m’a conduit également à la biologie qui est l’étude de la matière et des êtres vivants.
Au passage, je te précise que j’ai obtenu en 1860 le prix de physiologie expérimentale pour mes travaux sur la fermentation.
De la fermentation aux maladies infectieuses
Jusqu’à ce que je puisse expliquer les problèmes de fermentation, beaucoup de scientifiques étaient persuadés que le vin tournait au vinaigre sans raison, que cela dépendait du temps, des années…
J’ai mis fin à toutes ces croyances et j’ai pu prouver au monde scientifique qu’il n’y a pas de génération spontanée.
Surtout n’arrête pas ta lecture, je vais t’aider à comprendre.
J’ai pu démontrer de manière scientifique que seule la vie amène la vie et que tout être vivant a une ascendance (un père et une mère).
Aucun être vivant n’arrive de rien !
Après la fermentation, je me penche alors sur la maladie du ver à soie et je réussis à montrer comment s’en débarrasser.
À partir de ce moment-là, mes travaux sont de plus en plus reconnus et ils m’apportent une renommée mondiale.
Des maladies infectieuses aux vaccins
En 1879, je trouve un vaccin contre le choléra des poules, en 1881 contre la maladie du charbon (une maladie qui peut se transmettre à l’homme par les animaux) et en 1883 contre le rouget des porcs.
Cette maladie peut aussi toucher des veaux, des agneaux et parfois l’homme.
Et nous voici arrivés à la fin de mon récit, j’ai terminé ma vie de chercheur en mettant au point en 1885 le très connu vaccin contre la rage.
Le 6 juillet 1885, on m’amène un jeune enfant de 9 ans qui a été mordu par un animal atteint de la rage.
Jusqu’alors il n’existait aucun moyen de le sauver, alors je tente le tout pour le tout et je débute un traitement encore expérimental.
En août, on peut dire que Joseph Meister est sauvé.
Je vais recommencer à plusieurs reprises, car à l’époque la rage sévissait dans le milieu animal.
C’est l’invention de ce vaccin qui a permis de lancer une souscription et d’inaugurer l’Institut Pasteur à Paris en 1888, soit 7 ans avant ma mort en 1895.
Aujourd’hui, la rage est éradiquée dans beaucoup de pays, mais des accidents peuvent arriver et mon traitement préventif de cette maladie est toujours là pour sauver celui qui s’est fait mordre, si on l’administre avant l’apparition des symptômes.
Si tu veux en savoir plus
Si la vie de Louis Pasteur t’a intéressé, alors je te conseille de te rendre sur le site de l’Institut Pasteur.
Tu verras que depuis son inauguration en 1888, les recherches se sont poursuivies dans différents domaines et « le meilleur reste à venir » comme le dit le slogan de cette grande fondation.
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